Nous rattrapons petit à petit notre retard sur notre périple en Australie. Voici l’avant-dernier article sur notre deuxième road trip et, peut-être, nous prendrons le temps de rédiger un petit bilan Australie. Après, ça sera le Laos où nous sommes toujours.
Lundi 14 mars – Sarina Beach / Airlie Beach – 196 km parcourus – nuit dans un camping
Dès le réveil, nous partons pour Mackay, une petite ville sans grand intérêt, où nous avons repéré un « lagon ». Les lagons sont des piscines publiques et gratuites, avec des plages artificielles et toutes les infrastructures nécessaires (dont des douches, bien pratiques pour les voyageurs en van). Toutes les grandes villes du Nord Queensland ont aménagé ce type d’espaces, car les plages ne sont pas recommandées (méduses mortelles et crocodiles pas gentils). Nous nous baignons plus d’une heure avant de reprendre la route pour Airlie Beach, ville de départ pour les Whitsundays. C’est un archipel d’une centaine d’îles, dont la plupart sont inhabitées.
Nous arrivons à Airlie Beach, il fait très chaud, il y a des jeunes Allemands partout et on galère à trouver un camping. Finalement, dans une agence qui vend des excursions, on tombe sur une nana aussi sympa qu’originale. On décide d’acheter nos excursions avec elle pour les deux prochains jours et on obtient une place de camping gratuite pour la durée de notre séjour. C’est assez drôle car elle fait presque le même job que moi, avec les mêmes réflexes (découverte, proposition, option, CB client, confirmation de la résa 😂). Nous réservons donc un vol en avion pour le lendemain matin et une journée en bateau pour le surlendemain. Nous avons de la chance, car nous avons pris les dernières places sur le vol. Après une crise d’hypoglycémie et un déjeuner tardif, nous nous baladons dans la ville, plutôt jolie, mais définitivement trop de jeunes touristes du Nord de l’Europe (nous nous sentons vieux…). À la tombée de la nuit, nous installons la moustiquaire entre deux averses tropicales.
Mardi 15 mars – Airlie Beach / Airlie Beach – 16 km parcourus (aller/retour à l’aéroport) – nuit dans le même camping
Aujourd’hui, c’est le grand jour : nous allons survoler les Whitsundays et la Grande Barrière de Corail. Nous avons rendez-vous à 10h15 à la réception du camping pour la navette pour l’aéroport. J’ai la trouille de l’avion avant même d’être partie. On est cinq minutes en avance. À 10h30, toujours pas de navette et tout le monde s’embrouille parce que, soit disant, c’est nous qui l’aurions loupée. Branle-bas de combat, nous allons (fonçons) en van à l’aéroport, on s’imagine déjà louper l’avion et nos dollars s’envoler à notre place. Finalement, l’avion nous attend, mais nous sommes bien énervés. L’événement passé, nous embarquons dans le coucou de 12 passagers. Nous avons les deux places du fond, c’est top pour la vue car nous avons deux hublots chacun, mais nous n’avons pas d’aération. Le décollage se passe sans encombre, malgré le vent fort (le vol a failli être annulé à cause de ça) et on traverse quelques gros trous d’air très impressionnants. Heureusement, le ciel se dégage et nous profitons d’une belle éclaircie.
On passe au-dessus de Whitehaven Beach, une des plages les plus connues au monde pour son estuaire serpentant au milieu de sable blanc. Mais le plus incroyable est, sans hésitation, lorsque la Grande Barrière de Corail apparaît devant nous, puis lorsque nous voyons LE COEUR de nos propres yeux.
Le retour est un peu moins sympa (voir pas du tout pour moi), ça bouge beaucoup et on a vraiment très très chaud. À chaque passage au-dessus d’une île, l’avion fait des petits bonds et je demande régulièrement à Robin « mais c’est normal ça ? » (je vous passe toutes les choses « ridicules » que j’ai pu dire). Je pense beaucoup à une de mes clientes et je regrette de ne pas avoir écouté ses conseils (faire de l’hypnose contre la peur de l’avion). Robin continue de faire des photos, mais pour ma part je ne profite pas beaucoup des derniers paysages et me concentre sur le sac à vomi, MAIS je ne vomirai pas.
Nous mettons toute l’après-midi à nous remettre de nos diverses émotions et je traîne mon mal de coeur. Nous postons un article sur le blog avec un wifi digne du Minitel. Je m’endors tôt, épuisée par toutes ces émotions pendant que Robin subit les conversations environnantes (l’allemand n’est pas la meilleure langue pour une berceuse). Les joies du camping.
Mercredi 16 mars – Airlie Beach / Ayr – 194 km parcourus – nuit dans un camping
Nous passons une nuit pas terrible à cause de nos voisins d’emplacement. Après avoir tout rangé et préparé le van pour la route de ce soir, nous partons avec la navette (à l’heure cette fois-ci) pour la marina. Nous passons la journée sur un bateau à découvrir la plus grande île des Whitsundays. Malheureusement, la météo n’est pas idéale, mais il ne pleut pas, c’est déjà ça. Nous montons dans le bateau, équipés de combinaisons antiméduses. Elles sont obligatoires pour la baignade, car les méduses mortelles sont transparentes et font moins d’un centimètre. Le tour commence par une heure de bateau, puis du snorkeling. La clarté de l’eau n’est pas top, mais nous voyons plein de poissons. Nous nous arrêtons ensuite à Whitehaven Beach, le troisième site le plus photographié d’Australie, après l’Opéra de Sydney et Uluru. Le sable blanc est en silice pure, chose exceptionnelle dans la nature. Le temps est maussade, mais ça reste très beau. On voit passer un requin-guitare et Robin voit une raie-léopard un peu plus tard (c’est quoi ces noms d’animaux ?!). Nous voyons aussi plusieurs tortues et un superbe goanna tant attendu !
Nous pique-niquons sur la plage et reprenons le bateau pour deux heures. L’ambiance est vraiment sympa et ça va très vite. À peine le pied posé à terre, nous prenons la route pour Ayr, d’où Robin plonge demain. Après 2h20 de route sous la pluie, nous arrivons 10 minutes avant la fermeture du camping. Très belle journée (et, comme d’habitude, bien remplie) !
Jeudi 17 mars – Ayr / Ayr – 0 km parcouru – nuit dans le même camping
Nous passons encore une mauvaise nuit à cause de la chaleur étouffante et des moustiques (notre moustiquaire n’est pas au point et nous devons régulièrement fermer le van lors des averses). Aujourd’hui, Robin va faire une plongée réputée pour être une des plus belles du monde. Je ne peux pas l’accompagner parce que je n’ai pas le niveau 1. Je passe donc la journée au camping où il n’y a malheureusement rien à faire autour. Il pleut non-stop et les moustiques sont voraces. Grâce à Youtube, je m’occupe les idées. Robin revient en milieu d’aprem au camping.
Il a plongé sur l’épave du S.S. Yongala, un transporteur de 109 mètres qui a coulé en 1911 dans un cyclone de force 5 (vents jusqu’à 300 km/h) avec 122 personnes à bord. Il n’a été retrouvé qu’en 1961, par des plongeurs qui ont dû remonter une pièce du navire afin de prouver son identification (les photos sous-marines n’existant pas encore, du moins pour cette profondeur). Les fonds étant homogènes et sableux aux alentours de l’épave, cette dernière est devenue un refuge pour de nombreux animaux. Pendant ses deux plongées d’une quarantaine de minutes, Robin a pu admirer des tortues, des mérous de Queensland de plus d’1,5 m, un serpent de mer, des raies-aigles, des sérioles, des tazards, des poissons chauve-souris, des anges, des chaetodons, etc. (perso, je n’en connais même pas la moitié…). Il revient donc ravi de sa plongée. Nous décidons de rester tranquille pour la fin de journée et de regarder les photos. Malheureusement, l’ordi ne redémarrera jamais. Robin passe la fin de la journée et une bonne partie de la nuit à essayer de réparer son alter ego, sans succès.
Ces trois jours de découvertes de la Grande Barrière de Corail auront été intenses en émotions et resterons parmi nos plus beaux souvenirs d’Australie. Nous continuons notre route vers le Nord avec une idée en tête, trouver une solution pour l’ordi.
2 Commentaires
Après une panne d’ordinateur pour nous aussi, nous découvrons à nouveau les superbes images !
Je n’ai qu’une chose à dire à « Elise » : BRAVO. Après avoir volé dans ces conditions….
[…] le ciel bleu, nous avons l’impression d’être dans un rêve. Cela nous fait penser à notre survol de la Grande Barrière de Corail. Nous réalisons que nous sommes en train de vivre une nouvelle journée qui marquera ce […]