Myanmar (ex-Birmanie)

Découverte de Mandalay — Partie 1

25 mai 2017

 

Mercredi 12 octobre — Arrivée à Mandalay

Nous partons pour Mandalay avec la même compagnie de bus que pour notre voyage Pyin Oo Lwin – Bagan et retrouvons le même combo chauffeur/assistant. Comme lors du dernier trajet, nous tombons en panne après 1 h 30 de route et devons attendre qu’un autre bus vienne nous récupérer pour nous amener jusqu’à Mandalay.

(Vous pouvez toujours voir les photos en plus grand en cliquant dessus)

La journée est déjà bien entamée lorsque nous arrivons et nous n’avons plus le temps de visiter la ville. Nous faisons un petit tour dans le quartier et Robin se paye une coupe de cheveux… à 90 centimes. La coupe n’est pas extraordinaire, mais la technique est surprenante: sur cheveux secs, le coiffeur recouvre toute la tête d’une épaisse couche de gel, dresse les cheveux façon Dragon Ball Z, puis coupe les cheveux « au feeling » !

Le soir, nous dinons dans un resto connu des touristes et des locaux. Le choix de plats est impressionnant, on se gave comme des oies !

 

Jeudi 13 octobre – Mandalay, centre-ville

Nous partons à pied à la recherche des fabriques de feuilles d’or et de feuilles de bambou. Dans une fabrique de feuilles d’or (que nous trouvons difficilement), des travailleurs tapent avec des masses en bois sur les micropépites d’or pour les affiner. C’est un travail de fou, très fatigant et qui dure des heures. Nous sommes très admiratifs. Ensuite, des femmes découpent les feuilles en plus petits morceaux et les collent une à une sur du papier. Nous ne trouvons pas les fabriques de feuilles de bambous et rentrons à l’hôtel pour changement de chambre rapide.

Nous repartons pour une après-midi de visites et commençons par chercher à manger. On met plus de trente minutes à trouver un resto. C’est très local, on doit montrer les plats d’un voisin pour commander. Nous passons ensuite à la Poste, puis partons à pied en direction des temples au Nord de la ville. Il fait très chaud et on se rend compte que c’est à plusieurs kilomètres ; nous optons donc pour un trajet en rickshaw ! C’est beaucoup plus reposant pour nous, mais pas pour notre chauffeur qui pédale ! La balade est sympa et les Birmans qui nous doublent en moto nous saluent.

Nous nous arrêtons à la pagode Kuthodaw, qui contient le plus grand livre ouvert du monde. Ce livre est écrit sur 729 stèles, chacune surmontée d’un petit templion blanc. C’est magnifique et très impressionnant.

 

En chemin vers le monastère du roi Mindon, des jeunes moines accostent Robin pour lui parler. Le monastère est un ancien appartement du palais royal, dans lequel le roi est né et décédé. Après sa mort, son fils le fit transporter à l’extérieur du palais, ce qui le sauva d’un incendie ravageur. Il est tout en bois finement sculpté, magnifique. Nous quittons le monastère puis marchons jusqu’à la pagode de Sandamuni. Il y a des centaines de stûpas et les lumières sont superbes.

 

Nous partons ensuite vers Mandalay Hill, une colline qui surplombe la ville, en espérant arriver en haut avant la nuit. Nous traversons de nombreux stands en cours d’installation pour la fête des Lumières, qui se tient lors du septième mois lunaire du calendrier bouddhiste. La ferveur des Birmans pour leur religion est incroyable.

Nous arrivons finalement au pied de l’escalier et entamons la montée. Nous traversons plusieurs temples où vivent des familles démunies. Nous pensions que Mandalay Hill était un peu touristique au coucher du soleil, mais il n’y a que des chiens errants. Nous profitons des belles lumières de fin de journée, mais redescendons avant la nuit noire. La descente est comme la montée : des temples, des moustiques et des chiens. Nous visitons une dernière pagode (Kyauktawgyi) au pied de la colline. Elle est très kitsch et avec énormément d’effervescence, car de nombreux Birmans viennent y prier en famille.

Nous rentrons en taxi jusqu’au même resto que la veille au soir, puis à pied à l’hôtel.

 

Vendredi 14 octobre — Visite d’Amarapura et d’Ava, deux capitales royales

Aujourd’hui, nous décidons de louer un scooter. Nous ne sommes pas très rassurés, car d’après le site diplomatie.gouv, les locations de véhicules motorisés sont interdites aux étrangers en Birmanie. Nous avons vu très peu d’étrangers à scooter, mais on a envie de tenter notre chance. Prendre une voiture avec chauffeur nous reviendrait trop cher (l’équivalent de notre budget journalier) et nous avons envie de profiter de la liberté totale du scooter. Le matin, la circulation est assez dense ce qui rend le début de la conduite un peu difficile. Nous partons donc prudemment.

Nous roulons vers le Sud pour rejoindre Amarapura et le monastère Mahagandhayon. Ce grand monastère est connu pour le repas de 10 h 15 de centaines de moines. Cela a transformé ce lieu de méditation en attraction touristique. Le monastère est encore calme lorsque nous arrivons, puis des cars de touristes débarquent vers 9 h 45. Heureusement, nous sommes très bien placés pour observer la longue file d’attente et la distribution du repas. Tous ces touristes et leurs dizaines d’objectifs braqués sur les moines rendent toutefois la scène dérangeante. Au moins, on se dit que l’on peut faire des photos sans scrupules. Après la fin du repas, nous croisons un couple de Français rencontrés il y a deux jours. Le feeling passe super bien et nous nous donnons rendez-vous pour le dîner.

 

Nous reprenons ensuite la route vers le Sud jusqu’à la ville d’Ava, une ancienne capitale du royaume birman. Nous n’arrivons pas à retrouver la route principale et roulons au hasard des pistes. On se retrouve dans un petit village animé où des fils de toutes les couleurs sèchent au soleil. Des villageois s’activent et nous invitent dans leurs ateliers de teinture. La forte odeur des préparations qu’ils utilisent est assez désagréable, mais leur accueil est super chaleureux et leur travail très impressionnant.

 

Nous reprenons la route principale en direction d’Ava, à 26 km plus au Sud. Nous avons deux possibilités : aller à un embarcadère et espérer pouvoir traverser avec la moto sur un bateau, ou faire un grand tour pour emprunter un pont. Nous optons pour le détour afin de voir le maximum de choses, mais nous n’avions pas réalisé que le détour nous faisait passer par l’autoroute… Nous faisons même une pause sur une aire de repos où nous nous étions arrêtés avec le minibus lors du trajet Pwin Oo Lyin — Mandalay !

La campagne autour d’Ava est très jolie, la plupart des gens nous sourient et nous saluent. Nous croisons plein de charrettes, de gamins à vélos, doublons des vaches, des cochons et admirons de nombreuses pagodes. Nous tombons même sur un énorme édifice à moitié effondré. C’est magnifique.

 

Nous arrivons finalement sur le site de l’ancienne capitale et commençons par le monastère le plus réputé : le monastère Bagaya, construit en 1838. Il est tout en teck et chaque pièce est finement sculptée. Dans un coin, nous assistons au cours donné par un moine-professeur à des enfants plutôt turbulents (on apprendra plus tard que ce sont des enfants démunis qui ne vont pas à l’école).

 

Nous faisons un arrêt dans une jolie pagode surmontée d’un grand banian, puis une pause au bord du fleuve, avant d’entrer dans l’enceinte du fort de la cité. Nous roulons sur des petits chemins jusqu’à une tour d’observation, qui penche dangereusement. Beaucoup d’édifices ont été détruits par les tremblements de terre, les incendies et… « le recyclage ». En effet, après avoir été abandonné, le bois du palais d’Ava a été réutilisé pour construire le pont en teck d’U-Bein où nous allons ce soir.

Nous enchainons les visites depuis ce matin et commençons à avoir vraiment faim, mais aucun resto en vue. Nous trouvons un boui-boui, mais, malheureusement pour nos estomacs, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ce sera donc un paquet de chips et un coca. Nous visitons ensuite un superbe monastère, le Maha Aung Mye Bon Zan. Ses couleurs jaunâtres et les lumières de l’après-midi rendent le lieu grandiose.

 

Nous rejoignons l’embarcadère pour traverser la rivière. Nous embarquons facilement sur une barque, les gars sont super sympas et nous font payer à peine 2 € pour nous deux et la moto (plus proche du prix pour les locaux que de celui pour les touristes). La dizaine de touristes à bord nous regarde du coin de l’œil, comme si notre moto allait faire couler le bateau ! Cette petite traversée sympathique nous aura permis de visiter le Ava historique, mais aussi les villages alentours et les vestiges plus éloignés, tout en économisant une trentaine de kilomètres à moto.

Nous reprenons la route en direction du pont d’U-Bein. En chemin, nous faisons une pause dans une rue où nous reconnaissons le bruit si typique des métiers à tisser ! Nous nous arrêtons et des femmes, qui ont remarqué notre curiosité, nous amènent dans un atelier où sont fabriqués des longyis et autres habits traditionnels. On observe plus qu’autre chose, car personne ne parle anglais.

 

Nous filons ensuite jusqu’au fameux pont en teck d’U-Bein, long de 1200 m, construit en 1849. Nous le traversons à pied, en prenant notre temps. Beaucoup de locaux s’y promènent, notamment des moines (il y a de nombreux monastères à proximité, dont le Mahagandhayon que nous avons visité ce matin). Arrivés de l’autre côté du pont, nous sommes à bout de force et faisons une pause goûter (le déjeuner fut léger et le soleil nous a bien tapés sur la tête). Nous retraversons le pont et trainons jusqu’au coucher du soleil. Les lumières sont magiques.

 

La conduite du retour, de nuit, est stressante. La pollution, la poussière, les embouteillages, les scooters, les vélos, les calèches et même les chiens et les vaches nous obligent à être super concentrés. Robin regarde devant, moi derrière et j’annonce quel type d’engins va nous doubler et à quelle vitesse ! Nous arrivons à l’hôtel sains et saufs, mais bien crados. Nous nous lavons rapidement et partons diner avec le couple de Français. C’est une soirée importante pour nous, car nous réalisons que c’est la fin du rêve. Dans 7 jours, nous serons de retour en France… Nous parlons de tout et de rien avec Martine et Christian (qui ont l’âge de nos parents) et cette soirée avec eux nous met du baume au cœur.

La fin de soirée est moins drôle, car Robin a de la fièvre. Dès que je bouge dans le lit, je me fais disputer parce que je fais « des courants d’air sous la couette » (alors que la clim est à 28 °C…). Il tremble jusqu’à s’endormir. Superbe journée, mais mauvaise nuit en perspective.

On se retrouve pour la fin de notre découverte de Mandalay, nos derniers jours en Birmanie et notre dernière semaine de voyage (sortez les mouchoirs 😭).

 

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4 Commentaires

  • Répondre Christine PUCCINELLI 26 mai 2017 à 18 h 11 min

    Les mouchoirs sont prêts, j’attends la suite

    • Répondre Elise 18 juin 2017 à 15 h 21 min

      🤣

  • Répondre Katherine 8 juin 2017 à 23 h 43 min

    Merci encore pour ces belles photos ; super ! Je ferai un agrandissement d’une photo des moines pour mettre dans la maison où tu sais.

    • Répondre Elise 18 juin 2017 à 15 h 23 min

      Tu me diras celle que tu veux, on te l’enverra en meilleure qualité 😉

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